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Le trek del ChoroUn peu de haute montagne |
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Trois petites excursions pour se dérouiller les jambes et s'oxygéner (ou manquer d'oxygène, d'ailleurs) : Le Trek del Choro
4900m d'altitude. Les premiers pas et une des rares rencontres au détour d'un chemin : un troupeau de lamas emmenés au marché (je vous laisse imaginer la suite de leur histoire). Deux heures plus tard, la pluie tombe à verse et je n'arrête pas de glisser sur les pierres incas que je maudis. La descente en est des plus pénibles et j'arrive énervée au village qui nous héberge pour la nuit.
2500m : nous sommes au coeur des yungas, la forêt tropicale d'altitude. La végétation change mais les couleurs sont toujours aussi saturées. Nous profitons d'une journée de beau temps. Le soir, je rencontre Beat, Marian et Genaro qui font le trek pour s'entraîner avant de partir en haute montagne. Nous sympatisons et ils acceptent de m'emmener dans une marche d'entraînement sur glace.
La fin du trek après deux heures de descente sous la pluie, au pas de course. Nous prenons ensuite un camion jusqu'à Coroico pour les 17 derniers kilomètres de piste. A Coroico, il fait moche, gris, froid et il pleut. J'y croise par hasard Kris, rencontré à Bariloche 6 mois plus tôt. J'en pars sans déplaisir. Je suis bien déçue par ce village et relativement déçue par le trek : un guide qui n'avait qu'une obsession (arriver et se poser) et comprenait à peine l'espagnol et un temps pourri deux jours sur trois (visiblement, c'est un peu toujours comme cela dans les Yungas). Coroico - La Paz : la route la plus dangereuse du monde. Je ne suis pas qualifiée pour le superlatif, mais en effet, c'est du sport, même la montée en minibus (c'est dire la descente en vélo).
CharquiniGenaro me trouve à La Paz l'équipement adéquat (chaussures, crampons, baudrier,...) et nous partons le dimanche matin pour un sommet d'entraînement à deux heures de La Paz : le Charquini - 5400m.
Vues sur le Huayna Potosi et sur la descente en lacets qui le longe : la route avec le plus grand dénivellé au monde (3500m).
La montée se passe bien, malgré le mauvais temps et les chaussures un peu inconfortables. Je n'arrive pas à me souvenir si l'ascension a été longue ou non. Il me semble que nous sommes arrivés vite et facilement en haut et pourtant je me souviens à deux ou trois moments de l'envie d'abandonner et de m'effondrer dans la neige. A notre plus grande joie et surprise, le ciel se découvre 5 minutes lorsque nous sommes au sommet pour nous permettre d'apprécier la vue. Je suis conquise par l'expérience, par la résistance physique mais surtout morale que cela demande. Après enquête, nous avons suivi un rythme normal de progression pour cette montagne : 3 heures de montée.
Je signe pour une autre montagne le lendemain soir. Je vais dormir. L'Alpamayo PequenoNous partons de La Paz à 10 heures du soir pour deux bonnes heures de "route", plutôt piste et le 4*4 sert à deux ou trois reprises. A minuit, nous nous équipons et commençons une longue marche pour atteindre le camp de base puis la base du glacier. Nous y sommes vers 3h. La montée prend environ 5 heures. J'ai si sommeil et mon coeur commence à battre un tempo un peu rapide à mon goût. Je vais décider sans regret de ne pas faire les 50 derniers mètres. Inutile de s'épuiser totalement et de mettre en péril mes capacités à retourner jusqu'à la voiture. Mes compagnons de cordée m'arrime à la montagne, me couvre et je les regarde monter la pente finale (14). J'ai le plus beau lit du monde, entourée par les montagnes au petit jour (15).
Le retour nous permet enfin de voir les paysages magnifiques de ce bout de vallée qui longe le massif des Condoriri. Bien trop fatiguée pour parler, j'ai l'excuse de rester sans voix.
Retour à La Paz pour 17 heures de sommeil... Beat, Marian et Genaro partent pour le Sajama, je m'en vais vers Cuzco, via le lac Titicaca.
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